Sur quoi faut-il agir pour faire baisser les chiffres du chômage des jeunes ?
Les freins de l’entrée des jeunes sur le marché du travail, on les connaît bien.
D’une part, il est certains que les jeunes ne sont pas assez préparés, lors de leurs études, à l’entrée dans la vie active. C’est d’ailleurs ce qu’a prouvé la Consultation sur les jeunes et l’avenir du travail mené par CapCollectif et le Conseil Économique Social et Environnemental : 85% des répondants affirment que cette préparation à l’entrée dans la vie active est insuffisante.
D’autre part, parmi les profils qui font grimper la courbe du chômage des jeunes, on trouve les élèves en difficulté scolaire et les décrocheurs. Ces profils trouvent toujours des difficultés à trouver un travail stable, qui leur convienne réellement. Peu orientés vers des formations diplômantes alternatives, ils subissent “l’ubérisation” du travail des jeunes.
Enfin, même lorsque les jeunes sont formés et diplômés, on trouve trop souvent une inadéquation des formations aux métiers visés. En somme, bon nombre de formations continuent à être très théoriques, peu applicables au monde de l’entreprise.
C’est dans ce contexte que l’alternance et l’apprentissage peuvent être vues, non pas comme des voies de garage, mais comme de véritables opportunités pour les jeunes de trouver leur place durablement dans le monde de l’emploi.
Les pouvoirs de l’alternance / l’apprentissage sur les chiffres du chômage
Le saviez-vous ? Selon une note d’information de l’Éducation Nationale, le taux d’insertion dans le monde de l’emploi des alternants est de 10 à 15 points plus élevé que celui des filières générales. Pas de doute : l’alternance comme l’apprentissage plongent les jeunes au coeur de leur métier, et les rend prêts à décrocher un emploi stable rapidement après leurs études.
Cette affirmation est vraie autant pour les jeunes dont le parcours scolaire s’est bien déroulé, que pour ceux qui n’ont pas développé d’appétence pour les systèmes de formation traditionnels. Dès 15 ans, un jeune peut accéder à l’apprentissage, pour peu qu’il y soit motivé, et qu’il soit bien accompagné.
D’ailleurs, ces formations professionnalisantes sont de véritables voies vers le CDI : une étude APEC estime que :
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37% des alternants se voient proposer une embauche à l’issue de leur formation
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73% des contrats signés après une alternance sont des CDI
En somme, alternance comme apprentissage ont de quoi aider la France à inverser la courbe du chômage ! Mais pour ce faire, il va falloir en passer par un accompagnement fort des jeunes, et par une revalorisation de ces types de formations. Ça tombe bien : c’est mon rôle à moi, Walt. !