Pour qui est fait l’apprentissage ?
C’est un fait : l’apprentissage a souvent été vu, au cours du temps, comme une voie de garage, pour les élèves en difficulté notamment. Mais qu’en est-il réellement dans la perception des parents d’aujourd’hui ? Pour qui est fait l’apprentissage, selon eux ?
A l’heure actuelle :
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33% persistent à croire que l’apprentissage est fait pour les jeunes ne sachant pas quoi faire après la classe de 3ème
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72% d’entre eux pensent que l’apprentissage est un moyen pour le jeune de n’être pas déscolarisé
On voit que ce type de formation est toujours vu comme une opportunité pour les décrocheurs scolaires et les collégiens indécis de trouver leur voie. Cependant, la perception globale de l’apprentissage est positive : 93% des parents pensent qu’il s’agit d’une chance de mieux s’intégrer à la vie professionnelle.
Ainsi, l’apprentissage commence à être perçu, non plus comme une voie de garage en soi, mais comme un moyen fort d’accéder à l’emploi. Il y a du mieux, en somme !
Apprentissage = “rater sa vie” ?
Combien de fois a-t-on pu entendre, de la part d’adultes, que les élèves qui choisissaient l’apprentissage “rataient leur vie” ? C’est ce que j’ai voulu vérifier dans cette étude également.
Le résultat donne envie de continuer à militer pour redonner ses lettres de noblesse à cette formation professionnalisante : au global, seuls 13% des parents affirment que leur enfant serait considéré comme quelqu’un ayant raté sa scolarité s’il allait en apprentissage.
Ce chiffre-ci varie-t-il en fonction du niveau d’études de ces parents ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les parents les plus diplômés ne sont pas ceux qui ont la vision la plus critique de cette formation. C’est bien plutôt les individus ayant un niveau “certificat d’études primaires” qui l’ont : ils sont 39% à considérer l’apprentissage comme symbole de scolarité ratée.
Ayant eux-même vécu une scolarité courte, et des a priori sur leurs parcours, peut-être tendent-ils à vouloir plus pour leurs enfants ? Quoiqu’il en soit, l’apprentissage n’est pas, selon une majorité de parents, une formation dénigrante.
L’apprentissage : une formation “plus simple” ?
Toutefois, une idée-phare subsiste chez près de la moitié des parents (48%) : l’apprentissage serait plus simple que d’autres formations. Et le chiffre monte en flèche lorsque l’on se focalise sur les parents de plus de 66 ans : ils sont, eux, 82% à le considérer.
La perception de la “simplicité” de ces formations viendrait-elle donc d’un gap générationnel ? Peut-être bien, nous soufflent les chiffres.
Mais on constate également que, selon les âges des parents, ceux-ci sont plus ou moins bien informés sur les notions d’apprentissage et de filière professionnelle :
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10% des plus de 66 ans seulement savent les expliquer
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33% chez les 50-65 ans
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30% chez les 35-49 ans
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23% chez les 18-34 ans
Conclusion claire : les campagnes de communication autour des formations professionnalisantes, qui ont eu lieu sur ces dernières générations, portent leurs fruits. Plus on est informé sur ce en quoi consiste l’apprentissage, plus on a de chance de la percevoir à sa juste valeur : comme une formation tout aussi complexe qu’une autre.
Une “vraie” carrière via l’apprentissage, c’est possible ?
Plus simple que d’autres, pourquoi pas. Mais l’apprentissage est-il vu comme le point de départ d’une carrière solide, pleine de promesses d’avenir ?
Là encore, l’étude montre que la formation en apprentissage bénéficie d’une bien meilleure perception qu’auparavant :
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Seuls 13% des parents pensent que l’apprentissage donne moins de chances d’avoir un salaire élevé par la suite
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5% seulement pensent que l’apprentissage donne moins de chances d’intégrer un grand groupe
Que de bonnes nouvelles pour les jeunes qui se dirigent vers ce type de formation : leurs parents ont de plus en plus confiance en leur avenir par cette voie ! Et moi, Walt., ça me donne envie de continuer à promouvoir l’alternance et l’apprentissage comme des formations tout aussi constructives que les autres.
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