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Drogue et dépendance : et si on en parlait ?

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La flemme de tout lire ? Voici ce qu’il faut retenir :
  • “La drogue”, c’est l’ensemble des substances (souvent illicites mais pas toujours) qui agissent sur le cerveau : cannabis, champignons hallucinogènes, tabac, café… Mais aussi les jeux vidéo, l’argent, le sexe... ou encore le porno !
  • Lorsque la consommation de drogue(s) devient un besoin irrépressible, on parle de "dépendance à la drogue" (ou "addiction"). Une situation très dangereuse pour la santé, qui entraîne de grandes complications : insomnie, tremblements, anxiété, dépression, isolement social, agressivité, baisse des résultats scolaires…
  • Heureusement, de nombreuses solutions existent pour mettre KO la dépendance et aller de l’avant : Consultations Jeunes Consommateurs, lignes d’écoute, psychologues...
 
Lisez la suite pour tout savoir sur les dangers de la drogue, et connaître les meilleures solutions pour vous protéger d’une éventuelle consommation auto-destructrice. Et si vous ne le faites pas pour vous, faites-le au moins pour vos ami(e)s 👇
94%. C’est le pourcentage de jeunes qui ont déjà testé une fois l’alcool, le tabac ou le cannabis... Et peut-être en faites-vous partie ?
 
Rassurez-vous, je plaide moi-même coupable : à 15 ans seulement, alors que j’étais en soirée, un pote du lycée m’a proposé de "tirer 2-3 lattes" sur son joint de beuh.
 
Et j’ai dit oui. 
dépendance drogues
 
D’abord par égo, pour ne pas passer pour un "dégonflé" (loool) devant mes ami(e)s. Mais aussi par curiosité, je l’avoue, histoire de voir l’effet que ça fait.
 
Et ben je n’ai pas fait le malin très longtemps : après avoir rigolé pendant 1h avec un poulpe géant (qui, en fait, s’avérait être mon meilleur pote José) et mangé 500 grammes de coquillettes à cause de la foncedalle, j’ai vomi tripes et boyaux au fond du jardin...
 
Bon, ok, "ce n’était qu’un pauvre petit joint dans ta vie", me direz-vous. Mais si je prends le temps de vous raconter tout ça, c’est parce qu’une consommation occasionnelle de drogue(s) peut insidieusement devenir régulière voire excessive... et rapidement mener à l’addiction.
 
Pour vous aider à éviter ce genre de désagrément, voici quelques repères pour mieux comprendre les dangers des substances psychoactives pour votre santé, des symptômes de la dépendance à la drogue aux aides possibles pour aller mieux ! 

La drogue pour les nuls

 La drogue ? Tout le monde sait plus ou moins ce que c’est. 

Un "truc qui se fume, se boit, se sniffe ou s’injecte", puis qui agit sur le cerveau comme un calmant, un excitant... voire un déformateur de réalité. Genre comme ça : 

dépendance drogues

 Certain(e)s en consomment pour se détendre ou s’amuser, d’autres pour échapper à une réalité parfois morose ou compliquée. 

Mais savez-vous faire la différence entre les divers types de drogue ? Eh oui, quand on parle de "la drogue", on se réfère en fait à plusieurs drogues

  • Les drogues d’origine naturelle qui sont extraites d’une plante : cannabis, champignons hallucinogènes...

  • Les drogues de synthèse qui sont fabriquées en laboratoire de chimie (s/o Walter White) : ectasy, cristal meth...

  • Les drogues "sans produit", c’est-à-dire sans substance psychoactive mais qui peuvent agir sur le comportement ou l’humeur... et se solder par une dépendance : porno, jeux vidéo, argent, sexe (oui, oui) 

Jusqu’ici vous me suivez, right

Là où ça devient plus pertinent pour votre vie de jeunes, c’est au niveau de la réglementation juridique des drogues. Ben oui, vous vous doutez bien que vous ne pouvez pas goûter toutes les drogues du monde, comme bon vous semble ! 

Au total, on distingue 2 grandes classifications de drogues

  • Les drogues illicites (interdites par la loi) : en France notamment, il est interdit de vendre, posséder ou consommer de nombreuses drogues (LSD, héroïne, cannabis, cocaïne, MDMA, crack, kétamine, GHB...), sous peine de gros ennuis avec la justice

  • Les drogues licites (autorisées sous réglementation) : par exemple, en France, il est autorisé d’acheter et consommer de l’alcool, du tabac ou même du poppers... à condition de respecter la loi en vigueur (vente interdite aux mineurs, licence IV dans les bars...)

 Au moins, maintenant, vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas au courant ! 

Attention : quel que soit le type de stupéfiants, une consommation occasionnelle ou régulière de drogue(s) représente un danger pour votre santé. Avant de consommer une quelconque drogue, renseignez-vous impérativement sur les effets et les risques : entre remède et poison, il n’y a qu’un pas ⚠️

 

 La dépendance à la drogue, c’est quoi ?

Ça y est, vous visualisez mieux les différents types de drogues et leur réglementation en France ? Bien vu, Manu. 

À présent, jetons un œil aux multiples usages de la drogue – de l’usage "simple" à la "dépendance" – et aux possibles effets des substances psychoactives sur votre santé. Vous allez voir : entre conso occasionnelle et abusive, il n’y a qu’un fil ! 

dépendance drogues

 Usage simple, usage nocif et dépendance : quelle différence ?

  •  L’usage simple désigne une consommation de drogue(s) très occasionnelle : vous savez, comme moi à 15 ans lorsque j’ai voulu tester la fumette ! Mais attention, qui dit usage simple ne dit pas "usage sans risque" : dès la première consommation, un usage même rare peut provoquer des effets néfastes ! Bad trip, coma éthylique, agressivité...
  • L’usage nocif (ou abusif) désigne une consommation régulière qui a un impact sur la santé et la vie sociale à long terme : baisse des résultats scolaires, absentéisme, comportements violents avec ses ami(e)s ou sa famille, isolement social, problèmes d’argent, difficultés de concentration... Preuve que même sans être dépendant(e), la drogue peut causer de sérieux problèmes !

  • La dépendance (aussi appelée "toxicomanie" ou "addiction") désigne le besoin irrépressible de se droguer. À ce stade ultime, la vie quotidienne tourne autour de la drogue : ne plus en consommer, ou ressentir une sensation de manque, provoque de grandes souffrances physiques (douleurs, diarrhée, insomnie, tremblements...) et psychiques (anxiété, dépression, maladie mentale...) pouvant déclencher un profond mal-être... voire des pensées suicidaires 😔

 Comment devient-on dépendant(e) à la drogue ?

On se dit souvent que la dépendance "n’arrive qu’aux autres". Qu’il faut être "un(e) sacré(e) drogué(e) de la vie pour arriver à ce stade". Et que de toute façon, rien n’arrive par hasard et que "la personne a choisi de devenir dépendante". 

Sauf que dans la vraie vie, ce n’est pas aussi simple qu’au pays des Bisounours... 

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 Qu’on ait un usage exceptionnel ou habituel, la dépendance se manifeste plus sournoisement qu’on ne le pense et peut frapper à la porte de n’importe qui. Même vous ! 

Et pour cause : si l’addiction intervient généralement de façon progressive, une personne peut tout aussi bien devenir dépendante de façon brutale, sans s’en rendre compte. Vous ne me croyez pas ? Prenons l’exemple d’une connaissance à moi, Chloé. 

Un jour, un gars a tendu à Chloé un joint de shit et, par curiosité, elle a accepté de fumer dessus. Puis, à une soirée, ses potes lui ont proposé de fumer un autre joint, qu’elle a aussi accepté. Après quelques soirées, elle a pris goût au cannabis et a commencé à fumer toute seule dans sa chambre. Un joint, deux joints, puis dix par jour... Aujourd’hui, Chloé est sujette à des crises d’angoisse et n’arrive plus à s’endormir sans sa dose de marijuana 😕 

Malgré la pression sociale, apprenez à dire non !

Vous l’avez sûrement remarqué : la consommation de drogues, même très occasionnelle, débute généralement par une pression exercée par les potes ou la famille. Mon petit doigt me dit que vous avez déjà entendu ce genre de phrases :

  • "Roh allez, un verre d’alcool va pas te tuer !"

  • "Tu m’accompagnes fumer une clope à la pause ?"

  • "J’ai de la C tu veux tester ? Promis tu vas ki-ffer"

Sauf que ce n’est pas parce que tata Suzette boit un cubi de rosé à chaque repas, ou que votre pote Vinz aime prendre des taz en soirée, que vous devez forcément faire pareil. Après tout, le respect du consentement s’applique aussi avec les drogues : vous n’êtes jamais obligé(e)s d’en consommer !

 

À partir de là, on comprend bien comment une simple consommation récréative peut se transformer en dépendance au quotidien... et qu’il est nécessaire de tirer la sonnette d’alarme, en commençant par demander de l’aide

Où trouver de l’aide pour combattre la dépendance ?

Vous (ou l’un(e) de vos proches) vous sentez dépassé(e) par l’influence néfaste de la drogue sur votre quotidien ? Vous aimeriez être aidé(e) pour réduire votre conso et aller mieux dans vos baskets, mais vous ne savez pas vers qui ou quoi vous tourner ? 

Don’t worry : des dizaines de solutions existent pour vous épauler, vous écouter ou simplement vous informer sur la dépendance aux drogues. À vous de piocher celle qui vous met le plus en confiance : 

  • Bénéficier des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) au sein d’un centre spécialisé en addictologie ou d’un service hospitalier. Gratuite et confidentielle, cette solution permet aux jeunes de 12-25 ans d’effectuer un bilan de leur conso, et de recevoir des infos et conseils personnalisés pour réussir leur sevrage

  • Consulter le site de Drogues Infos Service ou les appeler au 0 800 23 13 13 

  • Appeler les lignes d’écoutes spécialisées pour être écouté(e), informé(e) et orienté(e) : Alcool Info Service (0 980 980 930), Écoute Cannabis (0 811 91 20 20), Tabac Info Service (39 89)

  • Prendre rendez-vous auprès d’un PAEJ (Point d’Accueil et d’Écoute Jeunes) ou d’une MDA (Maison Des Adolescents) : ouvertes aux 12-25 ans, ces structures sociales ne sont pas spécialisées dans les problèmes d’addiction, mais représentent un bon complément aux CJC pour libérer la parole des jeunes et les orienter scolairement ou professionnellement

  • Contacter un CMP (Centre Médico-Psychologique), pour consulter un(e) psychologue ou un(e) psychiatre 

  • S’informer auprès d’un CAARUD (Centre d’Aide À la réduction des Risques liés aux Usages de Drogues), pour comprendre les risques pour votre santé et demander des conseils pour arrêter 

  • En parler à un(e) professionnel(le) de santé de confiance, pour faire un bilan de votre consommation et trouver des solutions adaptées à votre profil 

  • Et bien sûr, n’hésitez surtout pas à solliciter le soutien de vos parents et ami(e)s les plus proches : c’est toujours rassurant de savoir qu’on peut compter sur quelqu’un, sans se faire juger ! 

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Bien jouééé : vous connaissez désormais sur le bout des doigts les risques de la consommation de produits psychoactifs, et les solutions pour vous protéger d’une éventuelle consommation excessive de drogue(s) 👏 

En cas de besoin, n’hésitez pas à vous renseigner davantage sur le site du Ministère des solidarités et de la santé : vous y trouverez encore plus d’aides pour contrôler votre consommation de drogue, et aller de l’avant ! 

Et n’oubliez pas une chose : vous n’êtes jamais jamais jamais seul(e). En cas de pépin avec la drogue, osez en parler à votre entourage ou à un(e) professionnel(le) de la santé. L’union fait la force, toujours

D’autres questions sur la dépendance à la drogue (ou pas) ? Venez papoter sur mon tchat: je suis là pour vous, 24h/24 et 7j/7 💚

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