|
L’orthographe : un critère de recrutement depuis des lustres
Ce n’est pas nouveau ! A CV égal, celui qui contient 5 fautes ou plus a 3 fois plus de risques d’être écarté. Selon une étude Opinion Way, 50% des recruteurs estiment que le niveau d’orthographe est un critère déterminant dans leur sélection de candidats.
Et pourquoi, alors ?
Dans les “normes”, on juge qu’une personne qui fait des fautes d’orthographe ne maîtrise pas les normes et ne mesure pas l'enjeu que représente une candidature.
Certains vont même plus loin en associant cela avec de l’impolitesse, du laxisme, et même un manque de professionnalisme.
De l’autre côté de la barrière, certains recruteurs revoient leurs critères, et préfèrent se concentrer sur d’autres qualités.
Passer à côté de talents à cause d’une syntaxe hasardeuse : c’est risqué !
C’est un fait, la faute crée une sorte de halo, d’atmosphère qui occulte les points positifs d'un CV.
Pour les métiers où l'orthographe est une compétence secondaire, cela reste tout de même un critère de sélection clé pour de nombreux membres des RH.
Attention, cela peut parfois être à double tranchant. Sur le marché du travail, la concurrence est rude aussi pour les entreprises. C’est pourquoi certains ne voient pas d'inconvénients à embaucher des personnes qui font des fautes si elles apportent une grande valeur ajoutée à l’équipe.
Encore plus en période post-covid, les candidats à la fois qualifiés pour le poste et disponibles sur la période demandée commencent à déserter… D’où la raison de bien prioriser les critères de recrutement pour l’avenir de vos équipes. C’est assez difficile comme ça de miser sur le bon candidat lorsqu’on recrute, n’est-ce pas ?
Comme quoi l’orthographe, c’est pas (forcément) rédhibitoire !
Et puis, cela dépend des postes. Les missions qui nécessitent davantage d’opérationnel que de stratégie et avec peu de relation client peuvent plus facilement se passer d’une syntaxe irréprochable.
Pensez aussi que cela n’est pas définitif : il existe de nombreuses formations de remise à niveau.
En tout cas, ce n’est pas (uniquement) l’orthographe qui fait le génie.
Une exigence accrue avec les postes stratégiques
On le disait un peu plus haut, l’évolution de l'hyper communication a provoqué une restructuration des processus et des modes de prise de parole. Aujourd’hui, les salariés sont de plus en plus souvent amenés à prendre la parole par écrit.
C’est pourquoi l’indulgence des recruteurs par rapport à l’orthographe dépend énormément du poste à pourvoir. Par exemple, pour les profils d’assistanat de direction ou de community managers : la rédaction est clairement un critère de sélection.
En effet, ces collaborateurs sont les ambassadeurs directs de l’entreprise aux yeux du grand public et des autres partenaires professionnels. Par conséquent, l’image peut être autant redorée que ternie à cause d’erreurs d’orthographe.
Et pour les salariés déjà en poste, cela peut même freiner des augmentations de salaire pour les N+1.
Les recruteurs de demain plus indulgents avec l’orthographe
Ceci dit, on constate maintenant que les recruteurs plus jeunes changent la donne. Ceux qui étaient les moins bons en orthographe sont très souvent les moins sévères avec les CV contenant des fautes.
Attention, cela ne veut pas dire que le monde professionnel sera truffé de fautes !
Cela signifie simplement que les recruteurs revoient leur copie, et déterminent plus agilement leurs critères de sélection des candidats.
Certes, faire de l’orthographe un des premiers critères de recrutement est un choix personnel, étroitement lié avec le poste convoité. Alors à vous, recruteur, de placer ce curseur là où vous le souhaitez lorsque vous recrutez votre pépite !
Vous faites en ce moment-même vos premiers recrutements ? Besoin de conseils ? Venez trouver vos réponses directement sur mon chat, ou dans ma bibliothèque d’articles ;)