Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
À l’origine, l’intelligence émotionnelle est un concept décrit pour la première fois par Peter Salovey et John Meyer, deux spécialistes de la psychologie.
Mûrement réfléchie depuis, l’intelligence émotionnelle suppose 4 mécanismes mentaux-clés :
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La perception et l’évaluation des émotions, que ce soit les siennes ou celles des autres, en verbal et non-verbal
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La capacité à intégrer et assimiler les émotions, pour faciliter les processus cognitifs
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La connaissance des émotions, de leurs mécanismes et de leurs conséquences
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La gestion des émotions, que ce soit les siennes ou celles des autres
En somme, l’intelligence émotionnelle consiste à utiliser son intelligence cognitive, pour la mettre au service de la gestion de ses émotions et de celles des autres.
Intelligence émotionnelle en entreprise : quelle utilité ?
Mais alors, quel est l’intérêt de l’intelligence émotionnelle en entreprise ?
Par le passé, on a souvent eu tendance à opposer entreprise et émotion. La première se veut rationnelle, contrôlée et maîtrisée ; tandis que la seconde est irrationnelle, impulsive.
Seulement, les dirigeants, managers et RH se rendent de plus en plus compte que l’entreprise est surtout la somme des compétences, savoir-êtres et savoir-faires des humains qui la composent. L’entreprise est de plus en plus vue comme une affaire d’hommes et de femmes… qui, eux, sont soumis à leurs émotions.
Ainsi, si les collaborateurs ne contrôlent pas les émotions, la rationalité et l’organisation de l’entreprise peuvent rapidement être mis à rude épreuve. En refoulant les émotions, inévitables chez l’humain, on voit apparaître massivement des conflits dans l’entreprise, des burn-out ou bore-out, ou encore un désengagement massif des collaborateurs.
C’est là tout l’intérêt de l’intelligence émotionnelle en entreprise : faire en sorte que chacun gère ses émotions et celles des autres au mieux, pour déployer toute sa valeur, au service de l’organisation.
On se rend d’autant plus compte de l’intérêt de ce savoir-être qu’aujourd’hui, les employés sont dotés de tout un panel d’outils qui les aident à rationaliser leurs tâches quotidiennes :
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Des outils de gestion de projet, pour bien organiser les équipes
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Des outils de communication, pour assurer les échanges entre les différents acteurs
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Des outils de prédiction, comme l’intelligence artificielle, pour faire des inférences stratégiques précises…
Dans ce contexte, il faut redéfinir ce qui différencie le “bon employé” de “l’excellent collaborateur”. Et force est de constater que ceux qui font avancer l’entreprise, l’emmènent plus loin, sont ceux qui maîtrisent l’intelligence émotionnelle en entreprise.
Intelligence émotionnelle et management : le combo gagnant
Plus que jamais, les managers sont tenus de faire preuve d’une intelligence émotionnelle accrue.
Au quotidien, nos entreprises sont de plus en plus volatiles. Dans un monde où la notion de croissance mute de jour en jour, il devient difficile d’envisager l’avenir d’une équipe, d’un service, d’une entreprise à long-terme. Les managers doivent faire face à ces situations mouvantes, et ne peuvent plus compter sur l’organisation pour motiver et engager les collaborateurs.
Ainsi, l’intelligence émotionnelle dans le management a un objectif précis : transformer les managers en véritables leaders, voire coachs, capables d’aider les collaborateurs à garder le bon cap.
De plus, les nouvelles générations arrivent massivement sur le marché du travail, en tant que stagiaires ou jeunes alternants. Les Millennials, et bientôt les générations Z, n’ont pas ce réflexe de refouler leurs émotions. Ils souhaitent s’exprimer librement, et insuffler la force de l’émotion dans l’entreprise.
Les managers doivent donc s’adapter à ces nouvelles manières de collaborer, en sachant gérer leurs propres émotions, et celles de leurs jeunes talents. C’est là encore que l’intelligence émotionnelle et le management deviennent inséparables.
Comment travailler son intelligence émotionnelle ?
Pour certains, l’intelligence émotionnelle en entreprise est presque intuitive. Toutefois, il est possible de développer son intelligence émotionnelle au quotidien, pour devenir un meilleur collaborateur, un meilleur employé, un meilleur manager.
Les spécialistes du sujet sont unanimes : tout commence par le fait de se connaître soi-même. Sachez repérer ce qui vous motive, ce qui vous fait sortir de vos gonds, les émotions et sensations que vous vivez à chaque instant. Il s’agit d’un prérequis pour avoir pleinement conscience de la place de l’émotion dans l’entreprise, et pouvoir les gérer intelligemment.
Puis, il s’agit de se pencher sur l’autre, son collaborateur. Le principe : faire preuve d’empathie et de bienveillance. À chaque instant, il vous faut prendre le recul nécessaire pour analyser l’émotion de votre collaborateur, et être dans le questionnement et l’échange, plutôt que dans la réaction immédiate, épidermique.
Enfin, à la base de toute intelligence émotionnelle, on retrouve un principe fondamental : le fait de penser positif. Les émotions peuvent être bénéfiques ou négatives ; mais l’objectif est toujours de trouver le moyen de les utiliser pour se motiver et motiver les autres. Plutôt que de se focaliser sur les erreurs commises, pourquoi pas constater et applaudir les efforts fournis ? Transmettez de bonnes ondes au quotidien : vous gagnerez ainsi en intelligence émotionnelle.
En somme, l’intelligence émotionnelle en entreprise, ça se travaille au quotidien !
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