Trop flemmard pour tout lire ? Voici ce qu’il faut retenir
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Le rapport d’alternance, c’est la condition essentielle à la validation de votre cursus en alternance. C’est une sorte de compte-rendu qui retrace votre expérience d’alternant au sein de votre entreprise d’accueil. Il permet aussi de mettre en avant ce que ça vous a apporté, professionnellement comme humainement.
Une nécessité : s’organiser à l’avance !
Au risque de vous décevoir, un rapport d’alternance, ça s’anticipe, à l’image de votre année scolaire en alternance. Le principe est de rendre compte de votre expérience dans votre entreprise d’accueil, tout en répondant à une problématique liée à votre formation.
Si vous pensiez vous en sortir en commençant à plancher dessus 15 jours avant la date limite de rendu, vous vous trompez… Un rapport d’alternance bâclé sera très vite repéré par votre évaluateur... et ça, ça craint. C’est dès le début de l’année scolaire et vos premiers jours au sein de l’entreprise qu’il faut vous y mettre.
Recueillir des infos dès le début de votre alternance
Gardez à l’esprit que votre intégration dans l’entreprise fait pleinement partie de votre formation en alternance, et que votre tuteur et vos collègues sont là pour vous renseigner et rendre votre expérience professionnelle la plus positive possible.
Alors, ne soyez pas timide : n’hésitez pas à demander des infos sur le fonctionnement de l’entreprise, les liens hiérarchiques (qui manage qui ? combien d’équipes existe-t-il ?), les projets actuels ou à venir… Cela montrera non seulement votre motivation et votre intérêt, ce qui est en soi hyper positif. Mais cela vous permettra aussi de rassembler une mine d’infos pour rédiger la partie “présentation de l’entreprise d’accueil” de votre rapport d’alternance (on vous en parle en détail plus loin).
Pensez également - après avoir demandé l’autorisation, quand même - à prendre des photos de l’entreprise (intérieures et/ou extérieures, des équipes et/ou activités...), car elles pourront servir à illustrer votre rapport d’alternance de manière personnalisée.
Demander de l’aide à votre tuteur
Le tuteur en alternance, c’est votre référent de base au sein de l’entreprise, tout au long de votre cursus. Il est le mieux placé pour vous soutenir dans vos missions et vous aider à trouver un équilibre entre vie étudiante et vie pro.
Profitez-en pour lui demander de l’aide pour la définition de la problématique de votre rapport d’alternance, et à fixer un rendez-vous pour faire le point sur vos missions et vos apprentissages.
Dans tous les cas, il est très courant qu’une réunion soit programmée à la fin de votre contrat pour faire un bilan : c’est le moment pour vous de poser vos questions restées sans réponse, et de profiter de ce récap’ pour obtenir un retour et des pistes d’amélioration possibles sur votre expérience dans l’entreprise : autant de points que vous pourrez développer dans votre rapport d’alternance.
Prenez des notes régulièrement
On ne le répètera jamais trop : tenez un carnet de bord de votre activité en entreprise.
C’est quoi, ça, un carnet de bord ? Concrètement, vous notez au fur et à mesure (dans un carnet trop cool ou sur ordi ou votre téléphone, c’est vous qui voyez) les différentes missions qui vous sont confiées, les logiciels que vous apprenez à utiliser, les interrogations et doutes qui vous viennent… mais aussi les difficultés auxquelles vous êtes confronté.e et votre manière d’y faire face.
C’est important de le faire ré-gu-liè-re-ment. Sinon, d’ici la fin de votre contrat, vous aurez oublié pas mal de trucs.
L’avantage de ce système : il vous fera gagner énormément de temps au moment de rédiger votre rapport d’alternance, car vous aurez déjà des exemples concrets et détaillés sous la main à utiliser.
Vous pourrez aussi demander à vos collègues, votre responsable ou votre tuteur de vous apporter les infos qui vous manquent.
Une structure de rapport d’alternance qui claque
Quand on rédige un document de type mémoire ou rapport d’alternance, difficile de faire l’impasse sur le respect des règles de forme et de structure. Vous pouvez avoir une expérience en alternance au top, avec des éléments hyper intéressants à raconter… Si vous ne tenez pas compte du format, du plan ou du nombre de pages demandés, vous risquez d’avoir de mauvaises surprises.
Généralement, en début d’année, votre école vous fournit un document (appelé vade-mecum) qui rassemble ses exigences pour rédiger votre rapport d’alternance. Restez avec nous : on vous donne les règles les plus courantes qu’il vous faudra respecter, quels que soient votre école ou votre sujet.
Quel support pour mon rapport ?
Commençons par la base. Avant impression, et si l’on vous demande votre rapport d’alternance en format numérique, il faut que vous fournissiez un document unique en format PDF.
La plupart du temps, les évaluateurs demandent une version papier du rapport pour la soutenance. Dans ce cas, il vous faudra faire imprimer et relier (par spirale ou par collage, comme un livre) votre document, avec une page de couverture cartonnée et protégée par un transparent, et la dernière page sera aussi suivie d’une page cartonnée.
Les pages seront toutes numérotées, sauf le sommaire et les annexes : en gros, ce qui ne fait pas partie de votre rapport en tant que tel ne doit pas être paginé. Vous suivez toujours ?
Comment structurer son rapport ?
Bonne question. Tout bon rapport commence par un plan cohérent, clair et bien respecté. C’est beaucoup plus agréable à lire pour votre correcteur, ce qui va vous faire gagner de précieux points. Mais c’est aussi beaucoup plus simple pour vous de rédiger une fois que vous avez une trame.
Et là, ce qui est cool, c’est qu’un rapport d’alternance, ça se construit toujours un peu de la même manière (un peu comme un rapport de stage, en fait). Dans l’ordre :
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La couverture : la première impression doit être la meilleure, alors n’oubliez pas d’y mettre votre nom et prénom, votre classe et votre spécialité, l’année scolaire, un titre général “Rapport d’alternance”, votre projet principal ou poste occupé au sein de l’entreprise, les logos de votre école et de votre entreprise, et les noms de votre tuteur.
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La page de garde : non numérotée, elle reprend les infos de la couverture. Elle permet au jury d’y mettre des annotations.
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Les remerciements : c’est le moment de remercier brièvement les gens qui vous ont aidé et soutenu dans votre année d’alternance. Votre tante, votre chien, votre meilleur pote ou votre tuteur… Ne dépassez pas une page, n’abusons pas !
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Le sommaire : c’est là que vous exposez le “squelette” de votre rapport, avec les pages correspondantes. Vous allez y mettre l’intro, les grandes parties et sous-parties… il permet au lecteur de s’y retrouver.
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L’introduction : vous y expliquez pourquoi vous as choisi telle formation, telle entreprise d’accueil, et ce que vous faisiez avant. Ensuite, vous précisez vos objectifs professionnels. Attention : vous devrez également dire si vous les avez atteints en conclusion.
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La présentation de l’entreprise : vous y résumez les activités de votre entreprise d’accueil, l’organigramme (les liens hiérarchiques), son mode de fonctionnement…
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La présentation de votre/vos projet(s) ou mission(s) : commencez par exposer vos missions de manière objective et les attentes de votre entreprise. Puis, expliquez comment vous vous y êtes pris, et faites un bilan de votre travail : avez-vous répondu aux attentes ?
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La conclusion : reprenez vos objectifs de l’introduction, et déterminez s’ils ont été atteints, partiellement ou non, et pourquoi. Ensuite, déterminez ce que votre formation et votre alternance vous ont apporté, tant personnellement que professionnellement. Puis, faites rêver votre jury en présentant votre projet d’avenir.
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Les annexes : non numérotées, ce sont des documents “en plus” qui viennent appuyer votre propos. Elles viennent appuyer vos explications. Cela peut être un programme, un plan, des tableaux ou calculs… n’en mettez pas des couches juste pour “faire bien” : ne gardez que celles qui sont utiles à la compréhension de votre rapport.
Un contenu de pro
Maintenant que votre rapport d’alternance a un look au max, il est temps de s’intéresser à ce que vous allez écrire dedans, et comment.
On suit les bonnes pratiques de rédaction
Pour que ton rapport d’alternance soit agréable à lire, retiens bien nos quelques tips.
Un style clair et simple : optez pour des phrases courtes et sans prise de tête : vous n’êtes pas Proust ! Si, en relisant votre phrase, vous avez oublié le début en arrivant à la fin, vous pouvez probablement la diviser en plusieurs phrases. On vous conseille aussi de vous limiter à une idée par paragraphe.
Attention au “je” : ne l’utilisez que pour ce qui vous concerne personnellement, à savoir les remerciements et l’intro et la conclusion personnelles (objectifs, projets…). Autrement, vous risquez de passer pour un égocentrique (et ce n’est pas le but).
Insérer des tableaux : n’hésitez pas à illustrer votre propos avec des tableaux, figures et autres diagrammes pour égayer votre réflexion. Mais pas n’importe comment : chaque figure aura un nom et sera numérotée. Il faut aussi les annoncer dans votre texte, puis les commenter. Sans explication, vos correcteurs ne leur accorderont aucune valeur. C’est pas juste pour faire joli !
Un contenu uniformisé : ça vous semble peut-être être du détail, mais l’impression globale de votre rapport d’alternance en dépend. Faites attention au choix de la police, mais aussi à sa taille : différenciez les titres des sous-titres, du corps de texte, utilisez du gras de manière cohérente… Généralement, on justifie un document, c’est à dire que le texte est aligné à droite comme à gauche et forme un bloc unifié. Les marges, interlignes, couleurs, etc… doivent aussi rester les mêmes du début à la fin.
On s’assure que son rapport répond à ces questions
Pour vous aiguiller dans votre réflexion et votre rédaction, et vous éviter le hors-sujet, voici quelques questions à vous poser (et auxquelles répondre) au cours de l’élaboration de votre rapport d’alternance :
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Est-ce que votre entreprise d’accueil vous a confié un projet global pour l’année scolaire, ou avez-vous plutôt travaillé sur différentes missions et tâches diverses ?
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Y-a-t-il des compétences que vous aviez déjà, et que vous avez pu développer davantage ? Avez-vous développé de nouvelles compétences ?
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Quels domaines d’activité de l’entreprise d’accueil pouvez-vous mettre en rapport avec le contenu de ta formation en alternance ?
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Est-ce que votre sommaire/plan est cohérent ? Pouvez-vous aisément trouver des transitions d’une partie à l’autre ?
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Votre conclusion reprend-elle bien vos objectifs et attentes à votre entrée en formation, votre projet professionnel et les éventuelles évolutions apportées par votre expérience en entreprise ?
On se fait relire
Vous êtes peut-être un boss de l’orthographe. Mais quand on a relu le même document qu’on a soi-même écrit des dizaines de fois, on finit par ne plus voir grand-chose… d’où l’importance de demander à un proche de confiance (pote, parent, grande soeur…) de jeter un regard neuf et extérieur dessus.
Et si vous avez tendance à laisser plein de coquilles et à faire des phrases à trous, raison de plus pour demander de l’aide, sur la forme voire sur le fond si votre “relecteur” s’en sent capable. Mais attention, il faut être prêt à accepter quelques remarques et corrections sur ton chef-d’oeuvre.
Astuces finales pour un rapport d’alternance inoubliable
Vous êtes presque prêt à finaliser votre rapport, mais avant de vous lancer dans l’impression, voici quelques astuces supplémentaires pour peaufiner le tout :
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Faites un brainstorming d’idées inédites : Pensez à ajouter une réflexion personnelle en conclusion sur ce que l’alternance a changé dans votre vision du travail. Cela apporte une touche humaine et démontre une réelle introspection.
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Créez un glossaire : Si votre rapport inclut des termes techniques, ajoutez un glossaire en annexe. Cela montre que vous êtes conscient des besoins de votre lecteur et facilite la compréhension.
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Ajoutez des citations inspirantes ou pertinentes : Une citation en introduction ou en conclusion peut renforcer votre propos et captiver l’attention du jury. Choisissez-en une qui fait écho à votre expérience ou à votre sujet.
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Mettez en avant des résultats chiffrés : Si vos missions ont permis d’obtenir des résultats mesurables, affichez-les clairement avec des graphiques ou des tableaux. Rien de mieux pour illustrer concrètement votre impact dans l’entreprise.
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Anticipez les questions du jury : Identifiez les zones de votre rapport qui pourraient susciter des interrogations et préparez des réponses solides. Cela renforcera votre confiance pour la soutenance.
Ressources utiles pour rédiger votre rapport d’alternance
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Guide complet pour le rapport d’alternance - Scribbr
Des conseils détaillés sur la structure, le contenu et les attentes des évaluateurs. -
Comment rédiger un rapport d’alternance - Studyrama
Un guide pratique pour comprendre les étapes et éviter les erreurs classiques. -
Organiser ses idées et structurer un rapport - Canva
Des outils pour créer une mise en page claire et professionnelle, idéale pour un rapport d’alternance. -
Logiciel de gestion de citations et bibliographies - Zotero
Gérez vos références et citations facilement pour un rendu impeccable. -
Corriger son rapport en ligne - Scribens
Un outil pour détecter et corriger les fautes d’orthographe et de grammaire.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour écrire un rapport d’alternance qui déchire. C’était un plaisir de les partager ! Si vous avez encore quelques doutes, n’oubliez pas que vous pouvez aussi m’écrire directement ici, sur le chat.