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Statut auto-entrepreneur : tout ce qu’il faut savoir

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Trop flemmard pour tout lire ? Voilà ce qu’il faut retenir :
  • Le statut d’auto-entrepreneur se caractérise par sa simplicité. Quelques minutes suffisent pour s’y inscrire. Objectif : vous inciter à tester votre activité sans prendre trop de risques.  
  • Au rayon avantages du statut, on relève notamment des formalités administratives, fiscales et sociales allégées. En plus, il est possible de bénéficier d’aides quand on se lance.
  • Il y a quand même quelques inconvénients, ne rêvez pas : le chiffre d’affaires est plafonné, vous n’avez pas le droit au chômage, et ne pouvez pas déduire vos charges.
  • Enfin, la plupart du temps, vous serez seul(e) à tout gérer (production, comptabilité, administratif etc.) : il faut bien l’avoir en tête !
Besoin de plus d’infos sur le sujet ? Plongez-vous dans les lignes suivantes. 
 
 
Si vous avez atterri par ici, je parie que le statut auto-entrepreneur vous intéresse un minimum. 

Surprise, vous n’êtes pas tout(e) seul(e). C’est une tendance de fond, en France : de plus en plus de personnes s’immatriculent en auto-entreprise

Du coup, je vous propose de déboulonner ce fameux statut pour savoir comment il fonctionne. Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Qu’est-ce qu’il implique au quotidien ?
Est-il vraiment fait pour vous ?

Eléments de réponse dans ce guide entreprenant.

 

Le statut d’auto-entrepreneur, c’est quoi ?

Tout le monde le connaît et de plus en plus de personnes en profitent. Mais au fait, qu’est-ce que ça signifie exactement, avoir le statut d’auto-entrepreneur ? Indice : ça n’a rien à voir avec un éventuel collectionneur d’auto-mobiles (je suis d’humeur badine, aujourd’hui).

Pour vous la faire courte, ce statut gratuit a été crée en 2008 pour simplifier les “démarches de création et de gestion de votre activité”, explique le site officiel Autoentrepreneur.

Petite parenthèse : ce guide ne pouvant être totalement exhaustif, je vous invite d’ailleurs à consulter la documentation officielle présente sur le site que je viens de vous citer, pour encore plus d’éclaircissements.

Ce statut permet de créer plus facilement une entreprise individuelle sans vous prendre la tête, grâce à des formalités administratives et des démarches fiscales et sociales allégées.

on est entrepreneur ou on ne l'est pas

En résumé : ça fait moins de paperasse à remplir, et moins de comptes à tenir pour le travailleur indépendant, afin qu’il puisse savoir si son activité peut réellement fonctionner. 

Une précision de taille, avant de poursuivre : on associe ou on confond souvent les termes d’auto-entrepreneur et de micro-entrepreneur.

Officiellement, depuis 2016, il n’y a plus qu’un seul statut : celui de la micro-entreprise. Retenez donc cela : l’auto-entrepreneur est un micro-entrepreneur. 

En attendant, pour des raisons pratiques, je parlerai indifféremment des deux de la même façon dans cet article. Compris, les amis ? 

Avantages du statut d’auto-entrepreneur

Un statut “accueillant” et flexible  

Ce qui est top avec le statut d’auto-entrepreneur, c’est que la grande majorité des métiers peuvent bénéficier de son régime. 

De façon générale, trois catégories d’activités sont concernées : 

  • Les artisans

  • Les commerçants

  • Les professions libérales

Ca brasse déjà pas mal de monde mais attention, certaines activités sont incompatibles avec ce statut. Par exemple, celles rattachées à la Sécurité Sociale Agricole, ou celles relevant de la TVA immobilière. Pour savoir si votre activité est concernée, je vous renvoie vers le site AutoEntrepreneur.

Autre truc stylé : il est possible de cumuler son statut d’auto-entrepreneur en complément d’un autre. Ca veut dire qu’on peut être salarié, demandeur d’emploi ou même étudiant en alternance, tout en étant auto-entrepreneur. 

Pas mal si vous voulez arrondir vos fins de mois par exemple, non ?

fin de mois avec plein de tune

Des formalités administratives et comptables simplifiées

Si vous suivez bien tonton Walt depuis le début, vous avez sûrement remarqué que le principal avantage du statut de micro-entrepreneur réside dans sa simplicité.

Pour vous inscrire, c’est un jeu d’enfants : une poignée de minutes sont suffisantes. Je vous détaillerai cela à la fin de cet article.

Ensuite, tout est fait pour faciliter la vie du travailleur indépendant : 

  • Il déclare son chiffre d’affaires (l’argent qu’il a encaissé avec ses factures) une fois par mois ou par trimestre. Puis il paie les charges liées (cotisations sociales) par carte bancaire ou prélèvement. Tout se fait très vite en ligne, il y a même une appli dédiée pour ça. Aux oubliettes, le comptable !

  • Il bénéficie de ce que l’on appelle une franchise de base en TVA. Cela veut dire que toutes ses factures sont éditées hors taxe (HT). Le micro-entrepreneur ne facture pas la TVA, ce qui le rend plus attractif face à la concurrence (la TVA ajoute 20% supplémentaires au prix d’une facture HT).

Une fiscalité allégée

Côté fiscalité, c’est pas mal aussi. Si vous ne facturez rien, vous ne payez pas de cotisations sociales et fiscales. Simple comme bonjour.

Le statut de la micro-entreprise offre aussi la possibilité de payer vos impôts sur le revenu en même temps que vos cotisations. Techniquement, on parle de versement libératoire de l’impôt sur le revenu.

L’auto-entrepreneur bénéficie aussi d’un abattement forfaitaire automatique pour compenser les frais professionnels non déductibles.

Protection sociale et aides avec le statut d’auto-entrepreneur

Concernant la protection sociale, l’auto-entrepreneur est rattaché au régime général de l’assurance-maladie. A ce titre, il bénéficie de la même prise en charge qu’un salarié pour les soins, en cas d’hospitalisation et de remboursements médicaux. 

Le statut prévoit aussi des aides pour vous accompagner comme : 

  • L’ACRE (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise). Elle permet, sous certaines conditions d'éligibilité, de bénéficier de cotisations sociales réduites pendant 3 ans. Quand on débute, c’est un sacré coup de pouce.

  • Le Droit à la formation professionnelle. Chaque mois, vous réglez la CFP (Contribution pour la Formation Professionnelle) en payant vos charges. Cela vous permet, si besoin, de faire financer une formation.

Si vous souhaitez vous lancer en tant que travailleur indépendant, tous ces chouettes avantages doivent vous séduire. Mais il y a aussi des inconvénients, sinon ce serait pas drôle ;-).

 

inconvénients statut auto-entrepreneur

Inconvénients du statut auto-entrepreneur

Un chiffre d’affaires limité

Comptabilité et fiscalité simplifiées : voilà deux belles carottes. Parlons maintenant du bâton, même s’il ne fait pas trop mal, on précise : avec le statut d’auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires annuel est limité.

En gros, vous ne devez pas dépasser un plafond défini pour continuer à bénéficier du statut.

Ce plafond varie en fonction de votre activité. Par exemple, pour les prestations de services, il est fixé à 72 500€/an (chiffres 2020). Avant d’en arriver là, il y a quand même un peu de marge, comme vous le voyez. Mais je vous souhaite d’arriver un jour à ce plafond, jeunes padawans.

Ca voudrait dire que vous cartonnez dans ce que vous faites, c’est tout le mal que je vous souhaite.

Des déductions de charges impossibles

En tant que micro-entrepreneur, il est impossible de déduire ses charges (ex : téléphone, déplacements, loyer, électricité, restauration) sur sa déclaration d’impôts, puisque l'administration fiscale applique automatiquement un abattement forfaitaire.

Si vous exercez une activité qui engendre peu de frais (ex : vous créez des sites Internet depuis chez vous), vous pouvez être gagnant(e). 

Mais si vous faites beaucoup d’investissements, impossible de les amortir, ce qui peut être problématique.

Comme vous disposez d’une franchise de base en TVA, tant que vous ne la payez pas, il est aussi impossible de la “récupérer” sur les achats liés à votre activité.oh mon dieu

Pas de droit au chômage

Le statut d’auto-entrepreneur offre beaucoup de flexibilité mais que se passe-t-il en cas de coup dur ? Par exemple, si vous n’êtes plus en capacité (physique, financière etc.) de gérer votre activité et devez mettre la clé sous la porte ?

Eh bien il faut savoir qu’il n’est pas possible de bénéficier des allocations chômage en cas de cessation de votre activité. La raison est simple : en tant que micro-entrepreneur, vous ne cotisez pas à Pôle Emploi. Logiquement, vous ne pouvez pas bénéficier de ses services.

Comment devenir autoentrepreneur ?

Modalités pour s’inscrire

Vous vous demandez comment faire pour devenir auto-entrepreneur? Rien de plus simple ! 

Tout d’abord, il faut remplir les conditions suivantes

  • Être majeur (ou mineur émancipé par décision d’un juge des tutelles) ;

  • Avoir une adresse postale en France ;

  • Être de nationalité française ou ressortissant européen

  • Ne pas être sous tutelle, ni sous curatelle ;

  • Ne pas être condamné à une interdiction de gérer ou d’exercer.

Ensuite, direction le site officiel Autoentrepreneur. Tout se fait en ligne, en quelques clics : 

  • Vous remplissez un formulaire de déclaration de début d’activité.

  • Ce formulaire est transmis au Centre de formalité des entreprises (CFE) compétent selon votre activité.

  • Lorsque toutes les formalités sont remplies, et une fois votre numéro SIRET reçu, vous pouvez officiellement commencer à facturer.

Vis ma vie d’auto-entrepreneur

Elle est pas belle, la vie ? Avant de retourner vaquer à mes occupations, permettez-moi de vous alerter sur certains points.

Devenir micro-entrepreneur, ce n’est pas toujours l'Eldorado tant rêvé. La plupart du temps, l’auto-entrepreneur est seul et doit se débrouiller comme un grand.

En plus de la production liée à son activité, il doit gérer plusieurs aspects qu’un salarié ne connaît pas : 

  • L’administratif : même si tout est simplifié - encore ce mot, oui -, il y a quand même un service minimum à assurer (édition et gestion de factures et devis, par exemple).

  • Le commercial : bah ouais, vos clients ne tomberont pas tous du ciel comme par magie. Va falloir aller les chercher, pour la plupart.

  • La liberté : sous le statut d’auto-entrepreneur, vous êtes seul maître à bord. Envie de chiller pendant 5h d’affilée sur Netflix ? C’est possible, mais derrière faut assumer. Si votre client Raoul vous appelle furax parce que vous n’avez pas livré votre travail à temps, vous ne pouvez pas vous adresser à votre patron. Parce que le boss, c’est vous, finalement.

Alors, emballé(e) par ce statut ? Vous comptez vous lancer prochainement ? Quoi qu’il arrive, si vous avez d’autres questions, venez m’apostropher sur le chat, ou cliquez en bas à droite de votre écran. N’hésitez pas, j’ai moi-même le statut d’auto-répondeur !

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