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En vrai, c’est quoi le bizutage ?
Le bizutage, c’est en fait un tas de mini-jeux auxquels les nouveaux étudiants sont soumis. Oui, c’est bien le mot…
En pratique, le bizutage se déroule soit sur une journée ou bien sur un week-end. Une partie peut être directement dans le campus étudiant, ou même en centre-ville.
Par exemple, voici un petit palmarès de jeux (débiles, il faut le dire) organisés lors d’un WEI (Week-end d’Intégration) :
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Se faire passer un bonbon de bouche en bouche le plus vite possible (nickel pour l’haleine et les MST),
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Se déshabiller de façon à former la plus longue chaîne de vêtements,
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Chanter des chansons paillardes et boire de l'alcool,
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J’en passe c’est déjà trop pour moi, je vais tourner de l’oeil
Que dit la loi sur le bizutage ?
Promis, je ne vais pas vous saouler avec des textes de loi, je suppose que vous en avez déjà bien bouffé en cours de droit.
Figurez-vous les gars qu’il existe bel et bien des textes de loi sur le sujet.
La loi de juin 1998 indique "une série de manifestations où les élèves anciens, usant et abusant de leur supériorité née de la connaissance du milieu, du prestige de l'expérience et d'une volonté affirmée de supériorité, vont imposer aux nouveaux arrivants, déjà en état de faiblesse, des épreuves de toute nature auxquelles ils ne pourront se soustraire sous l'emprise de la pression du groupe"
Heuuuuu What ?!
Alors là, je vous avoue que même moi, ça me fait un peu peur de lire ça. Épreuves imposées, état de faiblesse, supériorité... ça me fait froid dans le dos en plein été.
C’est donc pour ces raisons que le bizutage est maintenant tout simplement INTERDIT. D’autres questions, des précisions peut-être ?
Toutefois, reste encore cette histoire d’intégration : une sacrée étape bien moins traumatisante pour les nouveaux.
Bien vivre son intégration en études supérieures
Osez refuser !
Le bizutage, c’est comme la pizza hawaïenne, c’est INTERDIT. Voilà.
C’est bien la première règle à retenir.
Si vous la sentez mal, cette histoire de week-end d’inté, sentez vous complètement libre de refuser d’y participer !
Alors pour éviter de subir des actes qui peuvent être dégradants :
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Ne vous laissez pas manipuler en acceptant de faire des choses que vous ne feriez pas normalement
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Refusez dès que ça devient trop chelou pour vous : des secrets trop bien gardés, l'interdiction de joindre vos proches, ou aller à un endroit les yeux bandés par exemple
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Ne cédez pas au chantage : on peut vous menacer de vous virer du BDE, de la bourse aux stages… QUE NENNI. Ne portez aucune attention à ce chantage, ils n’ont absolument aucun poids sur ces décisions.
Aller, vous êtes des rocs, comme Nadiya, d’accord ?! ( pour ceux qui ont la rèf...)
En parler à ses parents, et à ses camarades
Avant de participer au WEI, parlez-en à vos collègues de classe et sondez les autres promos. Vous verrez de suite s’il y a un truc chelou derrière ce WEI.
Déjà, ça va vous rassurer.
Pour encore plus vous informer, allez sur le site du Comité national contre le bizutage et chopez des conseils grâce aux nombreux documents et témoignages dispo sur la plateforme.
Si cela vous rassure, allez toquer à la porte du chef d'établissement. Rapprochez-vous aussi des syndicats étudiants et associations de parents d’élèves si vous en ressentez le besoin.
Dans les cas les plus graves, porter plainte est nécessaire
Sachez que le libre consentement des participants ne suffit pas à absoudre les responsables. En gros, ce n’est pas parce que vous acceptez de participer au WEI que les organisateurs ne sont pas responsables de la situation.
Et ça, ça ne vient pas de moi, c’est la ministre de l'Enseignement supérieur qui l’a dit, en juillet 2013.
S’il vous arrive un pépin, ce sont bien eux, les responsables.
Osez porter plainte
Si la loi du silence était la règle à respecter, et si les plaintes ont parfois eu du mal à aboutir, les choses sont vraiment en train de changer.
J’vous préviens, ça va chier des bulles carrées si jamais quelqu’un touche à mes petits protégés.
Accueillir les petits nouveaux sans bizuter : ça se fait !
Je vous jure, ce n’est pas un truc que je viens tout juste d’inventer.
Alors, est-ce qu'on peut accueillir nos p’tits protégés sans forcément les bizuter ?
Justement, le Comité national contre le bizutage fait bien la diff’ entre accueil et bizutage : c’est l’état d’esprit qui change tout !
Et c’est là que les anciens élèves interviennent : quand on est sympa, on cherche plutôt à rassurer son filleul et à l’aider à découvrir l’univers que sont les études sup’.
Alors, je sais qu’on n’est pas non plus dans le monde des bisounours. Est-ce qu’au contraire ça ne serait pas un peu chiant d’être accueilli dans le silence et l'indifférence la plus totale ?
Un entre-deux, ça serait un bon compromis entre les deux finalement.
Un bizutage un peu marrant mais sans pour autant détruire la dignité de la nouvelle promo, c’est laaaargement faisable, et tout aussi mémorable, je vous le dis.
Piochez dans ces quelques exemples de jeux pour un WEI réussi :
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Une course d'orientation pour trouver ses clés de sa chambre
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Un téléphone arabe géant
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Parcourir la ville parrain/filleul attachés aux pieds ou aux mains
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Traverser le lac voisin avec un canoë-kayak
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Aller en cours en déguisement (tout le monde en même temps)
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Faire du ventriglisse dans la cours du campus
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Pensez aussi à des défis sportifs et même vertueux pour l’environnement ;)
Envie d’en parler avec moi et de vous rassurer sur ce WEI qui se profile à la rentrée ? Aller come on, et tout ce qu’il se passe sur mon chat, reste sur mon chat. N’oublie jamais !
